Vertige positionnel : illusions de mouvements dus à un changement de position de la tête

Les organes de l’équilibre se trouvent dans l’oreille interne. Il s’agit de canaux semi-circulaires du labyrinthe remplis de liquide qui s’adapte à la position de la tête. Des petits cristaux de calcium appelés otolithes sont repartis selon une certaine homogénéité dans les canaux. Ces cristaux signalent l’amplitude d’un mouvement. Or, une plaie ou une infection des canaux du labyrinthe entraine une accumulation des cristaux dans un seul canal. Cette agglutination rend le signal perçu par l’oreille interne plus fort que celui qui est perçu par le corps et les yeux. Cette discordance est à l’origine du vertige positionnel. La personne concernée aura l’impression que ça tourne alors qu’il ne bouge pas. Il s’en suit aussi un mouvement involontaire et non contrôlable des yeux appelé nystagmus.

 

Vertiges positionnels : la cause

 

Le mouvement violent de la tête provoque un détachement de particules qui deviennent des débris responsables du vertige positionnel. Les accidents de voiture et les traumatismes crâniens sont dans plusieurs cas à l’origine du mouvement violent. Le vieillissement serait un facteur favorisant.

 

Vertiges positionnels : les formes cliniques

 

Le vertige positionnel du canal postérieur

 

Le vertige est intense et rotatoire. Il est lié aux mouvements de la tête surtout l’extension. Il est aussi déclenché quand le patient se couche dans son lit ou quand il passe de la position couchée à la position assise. La durée du vertige est brève. En effet il ne dépasse pas la minute. Il est souvent associé à des nausées et de vomissements. Cependant il se reproduit chaque fois que le patient replace sa tête dans la même position. La fatigabilité est une autre particularité du vertige positionnel. Elle consiste à l’amenuisement progressif de l’intensité du vertige. L’examen clinique confirme le diagnostic. La manœuvre de positionnement permet le diagnostic. Les crises s’estompent au bout de 3 semaines à un mois ne laissant que des sensations d’instabilité et d’ébriété, sources d’inconfort journalier.

 

Le vertige positionnel du canal horizontal

 

Cette forme clinique de vertige positionnel est plus rare. Il est déclenché quand le patient tourne d’un côté ou de l’autre lorsqu’il est couché. Il survient quand les canaux horizontaux sont dans un plan vertical. Cette situation est obtenue quand on met le patient en position assise et qu’on lui demande de pencher la tête en avant. Le nystagmus induit est horizontal et indique le côté malade par le sens rapide. La crise est rarement fatigable. Elle apparait toutes les 5 secondes et dure plus longtemps que le vertige postérieur.

 

Vertiges positionnels : le traitement

 

Un bilan otoneurologique complet est obligatoire avant tout traitement. Il permet de déterminer la cause et prévenir les récidives. Le traitement d’un vertige positionnel vise à soulager les différentes manifestations et d’éviter des angoisses et des dépressions réactionnelles. Le traitement repose sur des manœuvres kinésithérapiques. Il s’agit de la manœuvre d’habituation et de la manœuvre libératoire.