L’allergie aux cacahuètes : un espoir de désensiblilisation des patients

La revue médicale britannique The Lancet a publié une étude sur la désensibilisation des patients allergiques aux cacahuètes et une allergie aux cacahuètes. Cette allergie alimentaire, considérée comme l’une des plus dangereuses, touche un enfant sur cinquante.

Environ un enfant sur cinquante est touché par l’allergie aux cacahuètes, l’une des principales causes de décès infantile à la suite d’une allergie alimentaire. Selon l’étude, on peut retrouver l’arachide dans de nombreux produits de consommation, dont les céréales, les bonbons, les biscuits, la margarine et bien entendu l’huile. Actuellement, près de 10 millions seraient victimes de cette intolérance à l’arachide à travers le monde. Les symptômes diffèrent selon chaque patient. Ils peuvent se traduire par des lèvres gonflées, des problèmes respiratoires ou encore un choc anaphylactique. Dans ce dernier cas, le corps tout entier présente une réaction, engageant ainsi le pronostic vital.

 

Une désensibilisation à l’allergie aux acariens et au pollen a été prouvée très efficace. Qu’en sera-t-il des allergies alimentaires ?

Les résultats de l’étude apporteraient de l’espoir à des millions d’enfants en améliorant leur vie, mais non pas en les guérissant. De même, les soucis des parents en seraient également réduits. En effet, lors de leur recherche, des médecins ont réussi à désensibiliser les petits patients allergiques à l’arachide en leur faisant manger de l’arachide à très fortes doses au quotidien, soit 800 mg qui est l’équivalent de 5 cacahuète. 99 enfants âgés de 7 à 13 ans ont été sujets à l’étude. Un enfant sur cinq a présenté des effets indésirables, notamment des démangeaisons modérées au niveau de la bouche. Le traitement a duré six mois. Au bout de cette période, les enfants ont pu supporter les doses d’arachide quotidiennes, considérées comme assez suffisantes pour les protéger si une ingestion accidentelle venait à se produire.

Le traitement a permis à des enfants très allergiques de consommer des doses de cacahuètes bien supérieures à celles trouvées dans les aliments contaminés accidentellement, un soulagement pour des parents qui redoutent des réactions allergiques mortelles chez leurs enfants. De nouvelles études devraient être mises en œuvre pour certifier de l’intérêt de la technique en France. En attendant, les cherches déconseillent les tentatives de désensibilisation à domicile. A noter que l’année dernière, une équipe américaine a mené avec succès une première tentative de désensibilisation. Cette action a sensiblement augmenté le seuil de tolérance des sujets allergiques.

op